lundi 7 mars 2011

Canton de Murat : le levier économique du télétravail

Canton de Murat : le levier économique du télétravail

En marge du tourisme et de la filière bois, le télétravail représente une belle opportunité sur le canton de Murat. Mais pour cela, il faut inciter les adeptes du travail à distance à s'installer sur le territoire.

Avec le Lioran, le puy Mary, le lac du Pêcher, le Plomb du Cantal ou encore ses tourbières, le canton de Murat, situé au coeur du Parc naturel des volcans d'Auvergne, a plus d'un atout touristique dans sa manche.

En marge de l'économie liée au tourisme, le territoire muratais a également misé sur la filière bois. La ville centre a été l'une des premières du département à se doter, en 2008, d'un réseau de chaleur bois d'une longueur totale de 1.228 mètres.

L'inauguration, en novembre dernier, au parc d'activités intercommunal du Martinet, d'une scierie flambant neuve, et le projet de plateforme de séchage et de stockage du bois, qui devrait prochainement voir le jour sur ce même site, révèlent que la Communauté de communes compte bien poursuivre la dynamique de la filière.

Le télétravail constitue un autre levier de développement économique sur lequel le Pays de Murat fonde beaucoup d'espoirs.

Pionnier en la matière, le territoire a abrité le premier télécentre du Cantal, en 2007. Depuis sa création, la structure, centre de formation agréé, a accueilli 120 stagiaires, dont une dizaine s'est installée en Pays de Murat. Reste désormais à capitaliser sur cette belle « téléaventure » en accompagnant l'installation de télétravailleurs sur le territoire et en favorisant, ainsi, l'installation de nouvelles familles dans un canton qui a perdu 5,03 % de sa population entre 1999 et 2008.

Moins d'habitants et de moins en moins de médecins. Le canton ne compte plus que six généralistes, selon les chiffres de l'Agence régionale de santé établis au 31 décembre dernier. Soit environ un médecin pour 1.000 habitants. La pérennisation de l'offre de soins sera, comme dans bien d'autres territoires ruraux, un enjeu primordial. Des efforts ont toutefois déjà été fournis dans le domaine de la santé, avec la mise en place de consultations avancées à l'hôpital de Murat.

L'établissement accueille, chaque semaine, trois spécialistes - un dermatologue, un phlébologue et un cardiologue - afin d'éviter aux patients de longs déplacements dans les autres hôpitaux de la région.

Ces enjeux liés aux effectifs touchent également de près le lycée d'enseignement professionnel (LEP) Joseph-Constant. Après avoir craint pour la survie de son établissement, le personnel du plus petit lycée de la région a retrouvé le sourire en apprenant le projet d'ouverture d'un bac pro constructeur bois pour la rentrée 2011. Mais pour attirer de nouveaux élèves, l'établissement devra élargir son champ de recrutement.

Olivier Rezel

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